"ANANSE PROJECT" au Ghana
Nous sommes une équipe de sept jeunes réunis autour d’un objectif commun, qui est de faciliter un espace de parole par le biais de l’expression et la création artistique, afin que des enfants en difficulté sociale puissent s’ouvrir sur le monde et sortir d’un contexte de « misérabilisme ». Nous sommes persuadés qu’en ces temps de conflits, les médias et réseaux sociaux doivent être utilisés à des fins de partage interculturel et d’apprentissage de la différence.
Pour cela, le CIVD a décidé de débuter cette mission au Ghana. Nous mettrons en place des ateliers d’écriture, de théâtre, d’arts plastiques, de musique et de technique filmique afin de solliciter l’imagination des jeunes et de les guider à la création de leur propre film.
Le Ghana, pays anglophone d'Afrique occidentale, est, depuis 1992, considéré comme une démocratie imparfaite, où la liberté politique et la justice font donc partie intégrante des valeurs de la nation. Cette situation lui permet de bénéficier partiellement d'une économie dynamique, ce qui, dans l'imaginaire occidental, n'est pas une évidence. Notre projet permettra par conséquent de mettre en lumière la richesse du Ghana, sa culture propre et sa différence par rapport aux visions occidentales et mettra en avant le dynamisme économique et culturel de cette région d'Afrique, notamment grâce au documentaire que nous réaliserons en parallèle à nos activités principales.
Nous travaillerons sur place avec les enfants et adolescents de la maison d'accueil « Hearts of the Father Outreach » située à Old Ningo. Ces 30 jeunes, qu'une partie de notre équipe a rencontrés l'an dernier, sont âgés de 2 à 18 ans. Nous organisons le projet en collaboration avec une équipe locale constituée d'artistes (musiciens, peintre, réalisateurs de film), de travailleurs sociaux et de personnes ayant un intérêt particulier pour notre projet, la force de notre projet se trouvant dans la pluridisciplinarité de notre équipe internationale.
L'un de nos principaux objectifs est l’ouverture sur le monde, nous voulons par conséquent résulter d'un échange interculturel et pouvoir servir de témoignage. C’est pour cela que l’utilisation des réseaux sociaux nous semble primordiale aussi bien pour la création d’une plateforme d’échanges entre jeunes du monde entier que pour permettre aux personnes intéressées de suivre l’avancée du projet et s’en inspirer.
Dans un souci d’universalité, nous avons décidé de créer un film « muet », pour lequel la parole ne sera pas nécessaire à la compréhension ; les enfants raconteront leur histoire grâce aux différentes pratiques artistiques. Un travail de suite sera réalisé en région parisienne par les Prop’Saynètes, notre association partenaire pour ce projet, en partenariat avec des structures existantes accueillant des jeunes. Ça sera le début d’une « correspondance audiovisuelle » et, nous l’espérons, le germe d’un possible réseau global d’art et de dialogue entre jeunes.